【朝鲜劳动党召开中央政治局会议 要求继续严格实施防疫对策】据朝中社报道,朝鲜劳动党中央政治局会议11日在朝鲜劳动党中央本部大楼举行。朝鲜劳动党委员长金正恩等出席会议,会议通过多项决定。报道称,针对全球新冠肺炎疫情形式,会议要求继续严格实施彻底切断病毒流入的对策方案。出于当前内外环境,会议深入研究并讨论了变更朝鲜劳动党七届五中全会决议的一些政策任务。会议通过了朝鲜劳动党中央委员会、国务委员会、内阁共同决议书《要针对全球病毒疫情,进一步切实采取国家措施保卫朝鲜人民生命安全》。La République populaire démocratique de Corée (RPDC) a déclaré qu'elle prenait des mesures complètes pour se protéger du coronavirus. Elle a indiqué que la situation dans le pays était stable et que jusqu'à maintenant aucun cas n'avait été confirmé. Selon les médias locaux, les dirigeants de la RPDC, dont Kim Jong Un, auraient participé samedi à des discussions sur la question. Ils se sont accordés sur le fait qu'il était impossible d'écarter totalement le risque d'infection par le virus. Les médias locaux rapportent aussi que Kim a rendu visite aux forces aériennes du pays.法文视频全文链接:https://t.cn/A6wqtEQ9 #共同战疫# #全球战疫总动员# #coronavirus# #COVID19#
【新冠疫情:全球各地复活节活动改网络直播】#COVID-19# #全球战疫总动员# #共同战疫# C'est devant les télévisions, tablettes et ordinateurs que des catholiques et protestants célèbrent ce week-end Pâques, leur fête la plus importante, la pandémie de COVID-19 ayant conduit à l'annulation des processions et messes traditionnelles dans une grande partie du monde. Cette année, le clergé se met aussi à l'heure de la « distanciation sociale » dans le monde entier. Les chrétiens, comme la moitié de l'humanité, vivent à l'heure du confinement et ils suivront aussi de chez eux la messe du dimanche, qui clôt la semaine pascale. (Source : AFP)
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L’art d’aimer l’art d’aimer
par Stéphane Delorme
Ce numéro a failli ne pas voir le jour, en raison du confinement décidé en réaction au coronavirus, mais nous avions annoncé un dernier numéro de l’actuelle rédaction, et nous voulions aller au bout du travail. Contre toutes les règles de travail de rédaction et de fabrication (iconographie, maquette), qui demandent d’être ensemble, le numéro a dû être réalisé en télétravail du 18 au 27 mars, et, au moment où ces lignes sont écrites, nous ne savons pas exactement comment il sera distribué. Ce numéro spécial, presque sans cahier critique puisque les films ont été reportés, est l’occasion de s’interroger sur notre geste et de parler de ce qui nous anime, la critique.
Nous le faisons naturellement depuis le lieu d’où nous parlons. S’il y a une spécificité Cahiers, c’est que «l’art d’aimer», qui pour Jean Douchet désigne la critique, a en réalité deux sens. La critique est l’art d’aimer parce que le cinéma est l’art d’aimer. Ily a une continuité entre les deux gestes. C’est la même chose. Et quand nous détestons c’est parce que nous aimerions aimer, c’est au nom des idées qu’on aime, des principes qu’on défend, de la cause qu’on épouse. Dans le texte bouleversant que François Truffaut écrivait dans Arts à la mort d’André Bazin à 40 ans en novembre 1958, il décrivait une forme de saint, un être bon et généreux croyant au pouvoir indestructible du dialogue: pour la teigne Truffaut, entré à 20ans aux Cahiers selon ce qui est devenu la magnifique tradition de la revue, le fondateur est comme le Saint François des Fioretti de Rossellini. On ne le dit jamais aussi crûment, mais c’est sur l’amour que les Cahiers ont germé. Le réalisme bazinien est un autre nom de l’amour. Filmer le réel parce qu’on l’aime. Filmer les acteurs parce qu’on les aime. Filmer les arbres, la mer, le vent, parce qu’on les aime. Le cinéma est un chant d’amour à la vie. C’est ça qu’apprennent les Cahiers. C’est en cela que la critique pensée ici ne ressemble pas à de nombreuses autres formes de critique, qui jugent si les films sont bien faits. C’est aussi pour cela qu’elle est virulente et impertinente: pour défendre et protéger ce qui est choyé. Quand on aime la vie, on va au cinéma, et aimer le cinéma, c’est le défendre. Contre les agressions de l’industrie, du marché; contre les clichés, les complaisances; contre tout ce qui abîme notre sensibilité. Godard, toujours: c’est parce qu’il aime et sait aimer qu’il est si dur. Comme le chante si joliment Philippe Katerine, «vous êtes dur parce que vous êtes sensible, vous êtes sensible parce que vous êtes dur». Tous les cinéastes défendus par les Cahiers savent aimer. L’argument fatal, c’est dire d’un cinéaste qu’il n’aime pas ses personnages, ses acteurs, qu’il ne sait pas aimer: qu’il veut juste se faire mousser, qu’il veut épater la galerie, qu’il joue au petit malin, ou pire, au salaud. Tous les cinéastes qui veulent humilier (ils ont été nombreux ces dernières années) sont OUT. Bazin l’avait dit une fois pour toutes: le cinéma est un art transitif, il n’a de sens que si on s’oublie pour filmer l’autre.
L’art d’aimer l’art d’aimer
par Stéphane Delorme
Ce numéro a failli ne pas voir le jour, en raison du confinement décidé en réaction au coronavirus, mais nous avions annoncé un dernier numéro de l’actuelle rédaction, et nous voulions aller au bout du travail. Contre toutes les règles de travail de rédaction et de fabrication (iconographie, maquette), qui demandent d’être ensemble, le numéro a dû être réalisé en télétravail du 18 au 27 mars, et, au moment où ces lignes sont écrites, nous ne savons pas exactement comment il sera distribué. Ce numéro spécial, presque sans cahier critique puisque les films ont été reportés, est l’occasion de s’interroger sur notre geste et de parler de ce qui nous anime, la critique.
Nous le faisons naturellement depuis le lieu d’où nous parlons. S’il y a une spécificité Cahiers, c’est que «l’art d’aimer», qui pour Jean Douchet désigne la critique, a en réalité deux sens. La critique est l’art d’aimer parce que le cinéma est l’art d’aimer. Ily a une continuité entre les deux gestes. C’est la même chose. Et quand nous détestons c’est parce que nous aimerions aimer, c’est au nom des idées qu’on aime, des principes qu’on défend, de la cause qu’on épouse. Dans le texte bouleversant que François Truffaut écrivait dans Arts à la mort d’André Bazin à 40 ans en novembre 1958, il décrivait une forme de saint, un être bon et généreux croyant au pouvoir indestructible du dialogue: pour la teigne Truffaut, entré à 20ans aux Cahiers selon ce qui est devenu la magnifique tradition de la revue, le fondateur est comme le Saint François des Fioretti de Rossellini. On ne le dit jamais aussi crûment, mais c’est sur l’amour que les Cahiers ont germé. Le réalisme bazinien est un autre nom de l’amour. Filmer le réel parce qu’on l’aime. Filmer les acteurs parce qu’on les aime. Filmer les arbres, la mer, le vent, parce qu’on les aime. Le cinéma est un chant d’amour à la vie. C’est ça qu’apprennent les Cahiers. C’est en cela que la critique pensée ici ne ressemble pas à de nombreuses autres formes de critique, qui jugent si les films sont bien faits. C’est aussi pour cela qu’elle est virulente et impertinente: pour défendre et protéger ce qui est choyé. Quand on aime la vie, on va au cinéma, et aimer le cinéma, c’est le défendre. Contre les agressions de l’industrie, du marché; contre les clichés, les complaisances; contre tout ce qui abîme notre sensibilité. Godard, toujours: c’est parce qu’il aime et sait aimer qu’il est si dur. Comme le chante si joliment Philippe Katerine, «vous êtes dur parce que vous êtes sensible, vous êtes sensible parce que vous êtes dur». Tous les cinéastes défendus par les Cahiers savent aimer. L’argument fatal, c’est dire d’un cinéaste qu’il n’aime pas ses personnages, ses acteurs, qu’il ne sait pas aimer: qu’il veut juste se faire mousser, qu’il veut épater la galerie, qu’il joue au petit malin, ou pire, au salaud. Tous les cinéastes qui veulent humilier (ils ont été nombreux ces dernières années) sont OUT. Bazin l’avait dit une fois pour toutes: le cinéma est un art transitif, il n’a de sens que si on s’oublie pour filmer l’autre.
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